Salariés du digital : que faire pour stopper les douleurs aux articulations et au dos ?

Je vois de nombreuses questions sur Linkedin d’employés de start-up, devant retourner au bureau après cette longue période de télétravail. « Nous sommes nombreux à souffrir quotidiennement de douleurs articulaires, cou qui brûle, colonne vertébrale en miettes, etc. Des solutions à nous suggérer ? » question d’hier le 16/06/2021.

Mes suggestions en tant que coach fitness et surtout en tant qu’ancienne manager dans le digital, assise 20 ans devant des écrans et devenue en situation de handicap avec proscription totale à la position assise.

1. S’équiper d’un bureau debout ⚠️

C’est la mesure phare numéro 1 : la position assise 10 heures à 12 heures par jour vous mènera au handicap automatique après 42 ans si vous ne stoppez pas cette habitude mortifère dès maintenant. Vous ne me croyez pas ? Et bien continuez à rester assis devant vos écrans, pendant vos loisirs, pour manger, dans vos transports, etc…

Aménagement possible pour ne plus travailler en position assise. Le clavier est au niveau du coude, l’écran est positionné à une distance de bras allongé et de façon à garder le cou droit. Prendre cette habitude le plus tôt dans sa carrière dans le digital, dès la fin des études.

Aux USA, les startups demandent aux employés s’ils veulent un bureau debout, cela fait partie de leurs obligations. Là-bas le risque handicap dû au « Sitting Disease » est bien reconnu. Ici en France, le salarié lambda risque de se faire virer, d’être blacklisté(e) car les employeurs ne veulent pas de salariés chochottes qui se plaignent de mal de dos. C’est comme ça en France. A moins que vous soyez N-2, top manager ou CEO de la boîte, où vous pourrez vous équiper sans risque, vu que c’est vous la ou le boss !

Être debout toute la journée demande un changement radical de mode de vie. Le bureau debout ne sert à rien si vous continuez de vous asseoir des heures : tv, cinéma, transport, canapé, spectacles, concerts, bars et resto, et allez on va se rasseoir car rester debout 1 heure c’est déjà trop…

2. Connaître les conséquences de la position assise prolongée : les 13 zones impactées ⚠️

Il faut regarder cette illustration pour comprendre :

Les conséquences de la position assise prolongée du cou à la cheville
Voici la carte des premiers impacts en terme de douleurs sur le corps humain. C’est aussi la carte prévisionnelle des handicaps qui vont s’installer si vous restez assis plus de 3 heures par jour pendant des dizaines d’années.
Le corps humain n’est pas fait pour la position assise, c’est tout.

Il y a 13 zones à problèmes. Au départ ce seront de simples tensions et douleurs (25 – 30 ans). Ensuite avec le temps, les articulations vont s’arthroser (33 – 42 ans), les muscles vont se tendre, se rétrécir ou au contraire se ramollir sans exercices adéquats qui les maintiennent en état. Puis les articulations seront abîmées au point où vous ne pourrez plus assurez leur mobilité (42 – 47 ans). Avec une mobilité réduite, de la position assise plus de 10 heures / jour vous ne pourrez plus faire d’exercice physique puisque vous ne pourrez plus rien faire tout court.

Le résultat va ressembler aux images en dessous si vous avez des centaines de milliers d’euros à mettre dans une assistante de vie, une EPHAD, des soins en institut privé, des opérations lourdes et risquées en clinique privée. Vous n’avez pas cet argent ? Alors imaginez sans.

Le grand âge tel qu’il est programmé pour les personnes maintenues dans l’ignorance de prévention santé dans notre civilisation contemporaine (salariés de bureau, classes sociales basses, femmes, mères de famille)

1. Marche assistée par un déambulateur et une assistante de vie, ou une infirmière : la personne n’a plus de force, la canne demande trop de force pour l’épaule et le poignet, le déambulateur va aider au maintien debout. Le risque de chutes est hélas installé avec des os fragilisés (c’est encore pire pour les femmes), des muscles effilochés car jamais développés et des articulations effritées toutes ces années assis sur une chaise de bureau et devant des écrans.

2. Fauteuil roulant : en incapacité de rester debout de façon assistée, avec d’éventuelles fractures, la mobilité des articulations est tellement réduite sur la partie inférieure que le fauteuil alors réservé aux personnes accidentées va devenir votre « passeport » vers la vie extérieure.

3. Pose de prothèse à la hanche et à la colonne vertébrale

Que ce soit pour les cervicales (cou) , dorsales ou thoraciques (milieu du dos) ou lombaires (bas du dos)… les prothèses, sous forme de broches seront mises via des interventions chirurgicales très lourdes, non remboursées, et risquées… Un business ultra-juteux pour les mutuelles privées (qui remplaceront la sécurité sociale qui va disparaître comme l’exige l’UE) et de futures cliniques privées recommandées par vos médecins traitants qui toucheront sans doute une belle commission ? à chaque patient envoyé là-bas. Et dire que c’était évitable…. Mais aucun de ces professionnels de santé ne vous le dit… Vraiment dingue !

Après de telles opérations, très clairement dites ADIEU aux voyages en avion, en voiture, au sport, à l’autonomie, à la liberté. Ne restera que l’euthanasie.

Entre faire du sport, prendre un bureau debout, changer ses habitudes et avoir cette trace dans le dos, les salariés prèferent ne rien faire et avoir recours à la chirurgie. dingue non ?

4. Dégénérescence totale des membres et perte d’autonomie
C’est la suite attendue et c’est l’état lamentable de nos aînés dans les EPHAD où de nombreux scandales et de maltraitances ont lieu. Tant que vous leur rapportez de l’argent, vous les intéressez. Mais si vous aviez su que ça venait de la position assise prolongée, de l’absence de sport, seriez-vous allé jusqu’à là ?

5. Pour les femmes : chutes et fracture du col du fémur
Les femmes devraient idéalement se mettre à la musculation et l’haltérophilie dès 25 ans. Sans soulevé de poids, zéro solidification des os ni des articulations. Non, dans l’ignorance totale , elles vont beaucoup plus investir dans du maquillage, de la cosmétique, des fringues et des colifichets inutiles qui seront jetés après 3 passages au lave-linge. Mais n’est ce pas le fruit d’un conditionnement socio-culturel et économique, notamment par des politiques et des médias totalement indifférents du devenir de la santé des femmes françaises comme européennes ?

3. Pratiquer un entretien physique adéquat jusqu’à 5 fois par semaine ⚠️

Les cours de yoga, le vélo pour aller au taf, les challenges jogging dans le parc en face du bureau, la table de ping pong dans l’open space, les cours collectifs en salle… Oui mais.. Ce n’est pas du bon sport à vrai dire… C’est du sport loisir non adapté aux besoins de salariés de bureau.

Ces sports grand public ne sont pas adaptés aux publics assis des heures derrière des écrans. Pour un entraînement au maintien de la position debout, il est mieux de faire d’autres pratiques douces comme dynamiques, avec de la résistance par des poids. voir la série d’articles pour savoir pourquoi ces sports ne sont pas bons du tout, passé 25 ans particulièrement.

Pour savoir ce qui convient à des salariés de bureau, il n’y a aucune recette universelle qui marche pour tout le monde. Des directions principales, oui, mais des circuits d’exercices à appliquer de suite pour tous depuis une appli, un livre, des pdf à télécharger… désolée. Tout dépend de vos antécédents médicaux, de vos capacités physiques, de votre motivation mentale, des étapes franchies au sein d’un suivi, etc…

Dans cet article je donne des directions, mais le contenu des routines sportives est totalement personnalisé à une seule personne. De plus un suivi est indispensable de façon à faire évoluer l’entraînement. Ce que je faisais en 2019 avant de commencer l’haltérophilie est différent de ce que je fais aujourd’hui vu que je pratique de l’opérationnel-débrouille (avec des sandbag dans les escaliers), de la préparation au strong , du crossfit qui enrichissent ma routine d’entretien.

3. Changer d’habitudes de vie⚠️

à gauche : habitudes – à droite : changements

Les femmes et les hommes des temps modernes, dans nos pays occidentaux ne veulent faire aucun effort. Quand ils demandent du sport, ils veulent des pratiques faciles, sans effort et simples. Ce niveau bas d’exercices n’est en principe pourtant réservé qu’à un public à besoins spécifiques : personnes en situation de handicap lourd, les personnes âgées en institution, les personnes accidentées limitées dans leur mobilité qui font des longs séjours en hôpital, etc. Mais en fait non… les salariés français veulent du sport mais vraiment l’ultra-minimum : jogging dans un parc 1 fois par semaine, faire 30mn de machine cardio un soir dans la semaine, aller à un weekend d’initiation yoga (juste catastrophique pour les articulations), aller à la piscine bondée le samedi pour rien y faire, faire du badminton une fois tous les 15 jours quand on n’est pas fatigué….

Bref. A vous de voir selon vos priorités…

En 2017, je demande un bureau debout à mon employeur qui me licencie 12 jours après. Je ne pouvais plus rien faire : bras bloqué, dos hyper tendu, douleurs chroniques en bas du dos à cause de disques lombaires détruits par la position assise, maintien abdominal aussi mou que du chewing-gum, etc… . Baladée en errance thérapeutique totale avec 2 années perdues avec des kinés qui me faisaient faire n’importe quoi, j’ai fini d’un coup de tête par m’inscrire en salle de sport et à chercher seule en autonomie les solutions et je suis devenue coach en 2020. Depuis 2019, je ne m’assieds plus du tout.
Aujourd’hui en 2023, je fais toute la musculation, fonctionnelle comme classique, de l’haltérophilie, du crossfit et plus encore comme des entraînements opérationnels.

Jessica

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