3. Le jogging « grand public »
Je parle ici de la course à pied non athlétique.
Qui n’a pas râlé en cours d’EPS au collège lorsque que nous devions aller au stade ou au bois de Vincennes pour courir ? Je détestais les courses de vitesse, mais j’étais bonne en endurance, j’étais même parmi les meilleures, malgré mon surpoids. Jeune cette activité passe, mais l’Education Nationale ne prend pas en compte la situation individuelle des enfants et adolescents d’aujourd’hui : maladies auto-immunes, obésité, sévices sexuels et corporels en famille (maltraitances graves faites par les parents, malnutrition) ou à l’école (bulling, harcèlement par professeurs) qui coupent les enfants de la motricité de leur corps, problèmes de coordination dans les mouvements basiques, handicaps non détectés…. Le sport collectif scolaire est voué à l’échec. Alors plus tard à l’âge adulte ça donne quoi ? On pense que courir dans les bois, dans un stade, se préparer à un semi-marathon c’est faire du sport « utile ». Hélas, ne faire que courir, ce n’est juste bon que jusqu’à 23 ans et voici pourquoi :
Les inconvénients :
- Type d’exercice : savoir courir vite peut-être vital pour sauver sa vie ou celles de nos proches. Ainsi ne le faire qu’en bonne condition, ou en entraînements courts et ponctuels peut être utile pour préparer le corps à des coups d’adrénaline qui demande explosivité et vitesse. Mais cela concerne-t-il la majorité des français ? A vrai dire, on parle ici d’athlètes, de corps militaires, de pompiers, de personnes en situation de survie extrême. Pour le cardio d’entretien du français moyen, il y a beaucoup mieux et safe à pratiquer.
- Régularité : 1) à haute dose (trecking en montagne, course de vitesse, marathons) la course étant du cardio, que ce soit sur un tapis de course en salle ou à l’extérieur, cela fera fondre graisses… mais aussi les muscles. 2) avec un mode de vie sédentaire (travail de bureau assis 8h/jour, écrans), le jogging une fois par semaine est aussi catastrophique, sans entretien fonctionnel, ni nutrition sportive, ni diète alimentaire adaptée, la pratique occasionnelle du dimanche matin quand il fait beau pour promener le chien produira plusieurs dommages physiques :
- Effets santé négatifs : impacts très violents sur des articulations déjà arthrosées par la sédentarité, la fonte des muscles si on en pratique beaucoup trop, risques de douleurs qui peuvent mener à des déchirures et limitations dues à des muscles profonds rétrécis si on ne fait pas de musculation fonctionnelle de maintenance.
- Equipement adéquat : chaussures de qualité indispensables en fonction des sols (nature, bitume, montagne, salle). Les praticiens occasionnels ne veulent souvent pas investir dans une paire à 80€-150€.
- Maîtrise de la préparation physique : musculation fonctionnelle (étirement, entretien des articulations et des muscles stabilisateurs), hydratation, contrôle du poids, nutrition sportive… On ne se lance pas dans la course tête baissée, les professionnels le savent. Si vous passez 12 heures assis / jour, êtes en situation d’obésité, épuisé avec un souffle court, en stress permanent… Les amateurs du samedi après-midi devraient faire autre chose, sincèrement.
- Adaptation qu’à certains physiques : la course n’est pas adapté à toutes les génétiques physiques.
- Etat de santé : les personnes en situation d’obésité même jeunes, celles qui ont des difficultés respiratoires (asthme, allergies, maladies auto-immunes impactant les poumons, fumeurs, alcooliques, carences alimentaires..), comme les sédentaires à 90% du temps devraient s’abstenir de courir.
- Type de mouvement : on ne fait que courir en avant. C’est assez monotone pour la seule activité sportive de la semaine, non ? La stimulation est assez pauvre, certains disent se vider la tête en courant, mais les problèmes sont toujours là en revenant de sa course…
- Balance risque / bénéfices : si on veut suer il y a d’autres pratiques sportives cardio beaucoup plus stimulantes, beaucoup moins destructrices sur le long terme à condition bien sûr d’avoir des habitudes quotidienne (nutrition, diète, exercices complémentaires, etc…) qui entretiennent notre santé physique globale.
Conclusion : Entretenir son endurance, sa vitesse et son explosivité sont bien sûr essentiels pour notre survie en cas d’urgence. Tout comme la force, l’agilité, l’entretien fonctionnel. Jusqu’à 23 ans, on peut se permettre de faire du sport bas de gamme. Cependant, il est mieux de faire d’autres pratiques cardio et autres, et surtout plus régulièrement.
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